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Vous aimez les chaussures ? Vous aimez les anecdotes insolites ? Ne bougez pas, installez vous confortablement : j'ai ce qu'il vous faut ! Voici une nouvelle flopée d'infos aussi marrantes qu'incongrues qui vont vous en apprendre de belles sur les Dr. Martens, les sneakers, les bottes et les sandales !
Par Perrine Poncet , 18 mars 2015
Des chaussures de punk pas si rock'n'roll, des baskets suspendues mais on ne sait pas trop pourquoi, des baskets inspirées d'un ustensible de cuisine, des sneakers au nom rigolo et des sandales qui en disent plus long que votre compte bancaire... voilà le programme de cette deuxième édition de "Le Saviez-vous ?" !
Si je vous dis Dr. Martens , vous pensez tout de suite à une bottine rock'n'roll avec une semelle épaisse, des lacets noirs et un look punk-rock londonien pas vrai ? Bien vu, vous avez tout bon. Cela dit, la fameuse Doc n'a pas toujours été une chaussure aussi rebelle qu'elle veut le laisser croire.
À l'origine, les Docs sont des chaussures... orthopédiques ! Dr. Martens, Klaus de son pénom, a bel et bien existé et était (je vous le donne en mille) médecin ! Ce docteur-créateur allemand a imaginé les premiers modèles en 1946 pour soulager ses patients de vilains maux du dos. Ce n'est que dans les années 60 que la bottine a quitté le rayon orthopédiques quand Bill Griggs, un industriel américain, lance la technologie du coussin d'air. Les doc sont adoptées par les ouvriers, puis les skins britanniques, puis à peu près tous les amateurs de rock'n'roll de la planète. Rebelle oui, mais bien chaussée s'il vous plaît.
Vous avez sans doute déjà vu, dans des films ou au détour d'une ballade, des sneakers suspendues à des lignes éléctriques. De San Fransisco à Brooklyn en passant par Madrid, les baskets du monde entier pendouillent dans le vide, retenues par leurs lacets. Mais pourquoi diable balencerait-on sa paire de Converse ou de Nike par dessus une ligne téléphonique ?
Le documentaire The Mystery of Flying Kicks nous apporte ses lumières sur ce phénomène mondiablement bizarre :
- En Espagne, la mafia jette une paire de baskets à l'entrée d'un quartier pour prévenir la police de ne pas approcher : les baskets sont un sorte de pacte "gentleman" entre les criminels et les autorités. La prochaine fois que vous irez en vacances à Madrid prenez garde aux Converse suspendues !
- Aux Etats-Unis, les raisons varient : certains y voient un indice laissés par les dealers de drogue, d'autres affichent les couleurs de leurs gangs pour marquer leur territoire quand d'autres font honneur à leurs membres décédés en affichant leurs chaussures en signe d'hommage. Je vous l'accorde, c'est pas joyeux joyeux !
- En Australie, les jeunes jettent leurs baskets par dessus bord pour célébrer la perte de leur virgnité : heureusement que ça n'arrive qu'une fois dans une vie sinon ça coûterait un peu cher cette coutume !
- Dans d'autres pays, certains les jettent pour décorer la rue, d'autres pour laisser leurs traces dans les pays qu'ils visitent ou simplement pour se remémorer de bons souvenirs ! Perso si il avait fallu que je jette mes chaussures dans chaque pays, je serais actuellement une va nus-pieds.
Et non ce n'est pas ma passion commune pour les deux qui les rassemblent mais le fondateur de la marque Nike : Bill Bowerman ! Pour réaliser les semelles en catouchouc de ses premières baskets, la légende veut que ce bon vieux Bill se serait inspiré d'un objet de son quotidien... son gaufrier !
Armé d'un moule à gaufres, de cuir, de colle et de latex, Bill Bowerman aurait expérimenter ses premiers prototypes de semelles dans sa propre cuisine, d'où le semelle gauffrée de cetaines baskets. Comme quoi l'idée était bonne puisque la marque a été la première a réaliser des semelles aussi souples et légères pour des baskets de sport. L'histoire ne nous dit pas si le gauffrier a survécu au latex fondu.
Si nos amis américains appellent leurs baskets des "sneakers" ce n'est pas pour faire plus stylé que nous mais tout simplement parce que le bruit du caoutchouc qui couinait sur le sol faisait "sneak sneak" ! L'onomatopée est restée et a donné lieu à un vrai nom qu'on utilise même dans la langue de Molière de nos jours.
Heureusement que les français n'ont pas fait pareil, sinon on porterait actuellement des "chkouik chkouik". Avouez que c'est moins sexy hein ?
Pour vous la péter dans la Rome Antique, vous n'aviez pas besoin de sortir le sac Chanel ou le carré Hermès : vos sandales suffisaient à dire si vous étiez riche et influente... ou pas.
Plus les sandales étaient bling bling, plus vous aviez du poids : diamants, lanières incrustées de bijoux, semelles d'or, pierres précieuses... les princesses et les impératrices romaines misaient tout sur leurs petons, les hommes libres se contentaient de sandales en cuir et vous vous doutez bien que les esclaves n'avaient pas le droit d'en porter. Toutes ces histoires pour qu'aujourd'hui on porte toutes des spartiates de guerrières, je vous jure.